A reflection on Luke 10:25â37
Une réflexion sur Luc 10,25-37

đ Version française ci-dessous | French version below
đŹđ§Â The Parable of the Good Samaritan
Jesus was a master storyteller. One of the most striking techniques in his parables is contrast: it allows the central message to emerge with clarity and force. Here are just two examples among many:
- The unforgiving servant (Matthew 18:23â35): contrast between the enormous debt forgiven by the king, and the tiny debt the servant refuses to forgive.
- The Pharisee and the tax collector (Luke 18:10â14): contrast between the one who believes himself righteous, and the one who recognizes his sin.
Letâs turn to the parable of the Good Samaritan. It is told in response to a lawyer (or expert in the law) who asks Jesus. After correctly affirming that the Law commands love of God and neighbor as the path to eternal life, he follows up with: âAnd who is my neighbor?â
Jesus answers with a story that contrasts:
- a priest and a Levite, figures of religious authority, who see a dying man on the road and pass by,
- and a Samaritan, considered heretical by Jews, who stops, approaches, cares for, and takes responsibility for his so-called enemy.
1ïžâŁ First lesson: expanding the idea of âneighborâ.
For a Jew of that time, neighbor typically referred to a fellow member of the community of Israel. But for Jesus, it includes every human being, evenâespeciallyâthose considered enemies.
âLove your enemies and pray for those who persecute you.â
(Matthew 5:44)
2ïžâŁ Second lesson: charity comes before ritual.
By choosing a priest and a Levite to contrast with the Samaritan, Jesus isnât just opposing Jews to non-Jews. Heâs opposing figures of ritual purity to one who is moved by compassion. According to the Law (Numbers 19:11), approaching a possibly dead man could make them ritually impure.
But Jesus intentionally includes this tension to make a deeper point: Mercy takes precedence over religious purity.
âGo and learn what this means: I desire mercy, not sacrifice.â
(Matthew 9:13)
3ïžâŁ Third lesson: compassion is action.
This parable is not about contemplative love or good feelings. It calls for active, costly loveâto touch, lift, care, and give.
âGo and do likewiseâ (Luke 10:37), Jesus says to the legal expert.
đ«đ· La parabole du bon samaritain
JĂ©sus Ă©tait un maĂźtre du rĂ©cit. Lâun des ressorts principaux de ses paraboles, câest le contraste : il permet Ă lâidĂ©e principale dâĂ©merger avec plus de force. Deux exemples parmi tant dâautres :
- Le dĂ©biteur impitoyable (Matthieu 18,23-35) : contraste entre lâĂ©normitĂ© de la dette remise par le roi Ă son serviteur, et la minuscule dette que ce mĂȘme serviteur refuse de remettre Ă son compagnon ;
- Le pharisien et le publicain (Luc 18,10-14) : contraste entre celui qui se croit juste, et celui qui se reconnaßt pécheur.
Venons-en Ă la parabole du bon Samaritain. Elle est une rĂ©ponse de JĂ©sus Ă un lĂ©giste qui lâinterroge. AprĂšs avoir reconnu que la Loi juive demande dâaimer Dieu et son prochain pour avoir la vie Ă©ternelle, il cherche Ă se justifier en demandant : « Et qui est mon prochain ? »
Dans cette parabole-réponse, Jésus oppose :
- un prĂȘtre et un lĂ©vite, deux figures du culte, qui voient un homme blessĂ© Ă demi-mort et passent outre,
- et un Samaritain, considĂ©rĂ© comme hĂ©rĂ©tique par les Juifs, qui sâarrĂȘte, sâapproche, soigne et prend en charge son âennemiâ.
1ïžâŁ Une premiĂšre leçon : Ă©largir la notion de âprochainâ.
Pour un Juif, le prochain, câest dâabord le membre de sa communautĂ©. Mais pour JĂ©sus, câest tout ĂȘtre humain, y compris, voire surtout, celui que lâon considĂšre comme ennemi.
« Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. »
(Matthieu 5,44)
2ïžâŁ Une deuxiĂšme leçon : la charitĂ© passe avant le culte.
En choisissant un prĂȘtre et un lĂ©vite face au Samaritain, JĂ©sus ne se contente pas de dĂ©signer deux Juifs. Il prend exprĂšs deux figures du culte. Or, selon la Loi (Nombres 19,11), ils ne pouvaient pas sâapprocher dâun homme Ă©ventuellement mort, sous peine dâimpuretĂ© rituelle.
Ce nâest pas une incohĂ©rence narrative. Câest une provocation thĂ©ologique : JĂ©sus affirme que la charitĂ© passe avant la puretĂ© rituelle.
« Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. »
(Matthieu 9,13)
3ïžâŁ Une troisiĂšme leçon : la compassion est action.
La parabole ne nous invite pas seulement Ă aimer en pensĂ©e. Elle exige un amour actif, concret, coĂ»teux : toucher, soigner, porter, payerâŠ
« Va et, toi aussi, fais de mĂȘme » (Luc 10,37), dit-il au lĂ©giste.